TPE 2016/2017


Le froid
Les effets du froid :
L’être humain doit maintenir sa température corporelle à 37°C. Le froid est un des principaux facteurs limitant la plongée. Il entraîne des adaptations physiologiques importantes. C’est un facteur favorisant la survenue d’accidents graves.
Le refroidissement du corps se fait par :
- Conduction : notre corps réchauffe l’eau qui circule dans la combinaison
- Les pertes de température par la respiration : Il s’agit de pertes par évaporation qui sert à saturer en vapeur d’eau l’air respiré qui est sec.
- Toute personne revêtue d'un vêtement mouillé va perdre des calories en "évaporant" l'eau contenue dans ce vêtement. Exemple du plongeur qui garde sa combinaison après la plongée. Cette perte calorique ne se ressentira qu’à long terme dans des conditions difficiles.
Pour maintenir constante la température centrale du corps en ambiance froide, l'organisme a deux solutions :
A - L'augmentation de production des calories
Elle passe obligatoirement par une augmentation du travail de l'organisme et surtout par l'augmentation du travail musculaire.
Ces réactions sont faciles à constater et vont se manifester par :
- La chair de poule : c'est la première réaction productrice de chaleur par contraction des muscles horripilateurs.
- Les frissons sont des contractions musculaires rythmées : Ils représentent le phénomène essentiel de l'augmentation de la thermogenèse. Ils finissent par être totalement incontrôlables et de plus en plus grande amplitude.
Ces réactions ont une efficacité limitée et ont surtout des inconvénients :
- Augmentation de la consommation d'énergie qui entraîne une augmentation de la ventilation
donc une augmentation de la quantité d'air inhalée. Or cet air est froid (bouteille métallique au contact de l' eau froide, et surtout détente du gaz comprimé).
- Augmentation de la fatigue musculaire
- Augmentation de la production de CO2 d’où augmentation du risque d'essoufflement.
B - Diminuer les pertes
La diminution des pertes se fait par modification du trajet sanguin, les vaisseaux qui assurent la perfusion des tissus périphériques, se ferment. Ce moyen peut être assimilé à une réduction des pièces à chauffer, en particulier les plus exposées. (voir schéma ci-contre)
Cette fermeture des vaisseaux superficiels est visible par la pâleur qui s'installe, elle peut devenir gênante car l'irrigation musculaire des membres diminuant également, cela engendre une certaine maladresse.
Le sang ne circule plus que dans les organes vitaux (cerveau, cœur, poumons) afin de les préserver. Ces réactions ont une efficacité limitée et ont surtout des inconvénients : les modifications de la composition du sang vont avoir des conséquences importantes sur la solubilité des gaz, ralentissant en particulier l’élimination de l’azote à la phase de décompression. Par ce mécanisme, le froid peut être un facteur favorisant la survenue d’un A.D.D.

